S’accorder le bonheur.
Le
simple fait de poser cette réflexion philosophique de prime abord
cela semble facile et pourtant rien de plus compliqué pour s’y
approcher.
Le
bonheur est un concept légitime pour tout ce qui est vivant.
Chaque
humain, animal, plante, minéraux tendent à trouver l’harmonie.
L’harmonie
offre les bienfaits de l’équilibre et cela ressemble bien à la
recette qui amène au bonheur.
Le
bonheur n’est pas un Saint Graal unique. Il se montre sur plusieurs
formes.
Ce
n’est pas un objet ou de l’argent ou toutes autres formes de
pouvoirs qui donnent accès à lui, mais bien une forme d’esprit qui
reconnaît et accepte de le prendre dans ses bras.
C’est
aussi simple qu’une brise légère glissant sur une fleur, donnant
à l’air un parfum délicat le temps de quelques secondes.
Si
nous nous en apercevons alors les quelques secondes nous donnera un
moment de joie et même de bonheur réel.
Le
bonheur est le plus souvent un état qui dure quelques secondes ou
quelques minutes, voir même quelques heures dans une journée.
Il
n’est pas un état qui commence en début d’année et la
remplissant sans la moindre défaillance. Non, le bonheur et c’est
peut être pour cela qu’on le remarque et qu’on puisse
l’apprécier à sa juste valeur, c’est qu’il est aussi volage
que la brise parfumée.
Le bonheur est un sac rempli de plus ou moins
grands rendez-vous de joie.
Imaginez
que vous buviez de l’eau sans cesse sans prendre de pause. Vous ne
connaîtriez jamais la sensation de soif et la joie que vous avez en
étanchant votre besoin de boire.
La
neige est agréable lorsque vous aurez goûté tout un été de
canicule.
Inversement.
Après un rude hiver, combien il est bon de retrouver le soleil.
Il
est donc important de savoir que le bonheur est fait de moments
fugaces.Il
appartient à nos perceptions et à notre capacité de le prendre en
soi sans attendre.
Si
un bel oiseau passe dans le ciel et que vous entendiez le son de ses
ailes dans le vent. Ne vous dites pas « je finis ce que je suis
en train de faire et je le regarderais après » L’oiseau
serait passé et le moment perdu à tout jamais.
Mais
qu’est-ce le bonheur ?
Il
y a des joies qui donnent de bons moments, mais le bonheur c’est
autre chose que de petites joies.
C’est un état de plénitude, un
réel sentiment si puissant qu’il nous donne à voir le monde, la
vie merveilleuse.
Peut-on
l’être vraiment dans un monde où chaque jour l’on peut voir à
la télévision des catastrophes, les misères des gens, la faim dans
le monde ?
A
moins d’être sans cœur nous ne pouvons détourner le regard et de
ce fait être touché et perdre la possibilité de sentir le bonheur
dans toutes sa splendeur.
Suffirait
donc de couper la télévision et de ne pas lire les journaux pour
que le bonheur personnel ne soit pas abîmé ?
Le
bonheur serait donc à ce point fragile qu’il ne doit pas être
confronté au monde grouillant de mille histoires ? Cela
voudrait dire qu’il ne faut pas savoir ce qui existe dans le monde
pour pouvoir être bien.
Faire
semblant de ne pas savoir ou bien être simple d’esprit et ne
connaître ni les guerres, ni la famine dans le monde et se contenter
que de nous, notre existence sans se soucier du reste du monde ?
Est-ce
que Sœur Emmanuelle, la religieuse qui consacra sa vie à « ses
petits pauvres », « ses chiffonniers » comme elle
aimait dire, était sur le chemin du bonheur.
Lorsqu’elle
remarquait des pauvres sans le moindre bout de pain à se mettre sous
la dent et qu’elle venait leur en offrir, ressentait-elle ce sacré
bonheur que l’on cherche tous ?
Faut-il
s’approcher de la tristesse et d’essayer de la changer en sourire
pour pouvoir faire naître le bonheur. Sentir la joie dans l’autre
nous donne t-il la satisfaction, déclencheur du bonheur ?
Toujours
est-il que le bonheur ne sera jamais qu’un son, qu’une couleur,
qu’une pensée. Le bonheur sera toujours quelque chose de si
complexe que rien ni personne ne pourra le soumettre à être ou ne
pas être.
Le
bonheur n’est pas que joie sans larme.
Le
bonheur est aussi le sentiment d’une profonde émotion qui nous
fait vibrer l’âme et le cœur.
Après
bien de difficulté et de souffrance sur la route du sommet.
Le
marcheur, piolet à la main traversera mille périples pour enfin
mettre les pieds au sommet et de pouvoir enfin récolter son moment
rare de contemplation. Devant l’immensité il se retrouvera dans
son bonheur.
Le
marcheur fabriquera dans sa marche le bonheur. Il ne sera pas venu
comme ça, par hasard mais par son vouloir.
Beaucoup
cherche le bonheur en serrant les point ou en croisant les doigts et
en faisant mille choses pour déclencher le bonheur et pourtant n’y
arrivent pas !
Faut-il
plutôt ne pas essayer de l’attraper mais qu’il vous attrape tout
simplement ?
C’est
dans la décontraction de tous les sens que les sens peuvent se
révéler. Ce n’est pas en contrôlant que notre esprit peut se
laisser aller là où le subtil règne.
Il
n’y a pas de recette bien établie pour atteindre l’extase du
bonheur mais en se laissant happer.
Lorsque
vous êtes sur un grand 8, un manège de foire.
Vous
êtes juste à bord d’une chenille de ferraille. Vous n’êtes pas
celui qui l’a construite. Vous n’êtes pas dans les plans du
chemin qu’elle fera. Les virages dans le grand 8 sera empreints de
hasard constant.
Vous,
vous n’êtes qu’un passager qui prendra toutes les sensations en
plein visage. Vous en aurez plein les yeux, plein les vibrations que
font les roues sur les railles. Vous vivrez chaque seconde comme
l’instant à vivre et rien que le présent sera votre vie. Pendant
l’instant n’y a pas de réflexion sur le passé ou si peu. Pas de
futur ou si peu, mais juste le présent avec des pensées furtives de
danger et d’impression de l’importance de la vie.
Car
il faut bien l’avouer, lorsque nous sommes dans un grand 8, nous
nous confrontons à un danger potentiel qu’un accident arrive et
pourtant vous y aller juste pour ressentir le présent plus fort.
Vous ne souhaitez pas que cela se passe mal, pourtant vous prenez
tout de même un ticket pour cette aventure.
Mais
cette sensation ne se trouve pas uniquement que dans les grands 8.
On
les trouve aussi bien en humant une fleur sauvage ou un nuage qui
passe dans le ciel. L’important est dans notre perception du
« divin »
Je
ne pale pas que de Dieu mais de la nature aussi. Quand je dis
« divin » je dis « sublime »
Je
vous souhaite bonheur au temps de fois que possible.